Verdelles n’est pas un cas isolé. La période post-guerre de Cent ans est une grande période de reconstruction.
A Poillé-sur-Vègre le bas du bourg « le petit Val » est complètement reconstruit au cours du XVe au XVIe siècle montrant un enrichissement de la population. La reconstruction est si importante qu’en 1530 le seigneur de Verdelles, son suzerain le seigneur de Champagne et les habitants du « Petit Val » signent une transaction partageant le bois de Beletain. Ce bois utilisé pour la construction menace de disparaître. Il s’agit d’une tentative de gestion de la ressource. Mais cela ne suffit pas, dès le 17e siècle, le bois disparaît.
Autre phénomène, le nombre très élevé de manoirs qui se (re)-construisent dans tout le Maine. Plus de 800 manoirs de cette période sont recensés aujourd’hui dans la Sarthe. Pour la plupart, il s’agit de demeures privées.
Ce type de résidence naît peu après la guerre de 100 ans, venant à la fois du morcellement féodal, mais aussi de l’essor de classe nouvelle après 1449. Le renouveau économique post guerre de cent ans voit monter une bourgeoisie qui s’enrichit au service du roi ou dans les affaires. La principale caractéristique de ces demeures est le logis rectangulaire à hauts murs pignon et toits à forte pente, agrémentés d’une tour d’escalier à vis. Le tout est encadré par des communs (fuie, écuries, grange, étables, remises).
Ainsi dans la composition de son logis Verdelles s’affirme comme une exception.
