Des visiteurs entre admiration et désolation

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Château de Verdel [sic], Prisse d’Avens, 1848. Dessin, musée de Tessé

Tout au long du XIXe siècle, puis au cours du XXe siècle, les visiteurs sont nombreux à Verdelles.

Verdelles correspond au goût romantique qui se développe pour le Moyen-Âge. L’architecte Lassus assistant de Violet Le Duc, compte parmi les visiteurs dès les années 1840.

Les visiteurs, simples touristes ou scientifiques, alternent alors entre admiration et désolation :

  • En 1831, Thomas Cauvin : « le château de Verdelle, bâti sur le bord de la Vègre, à 1 km 9 S du clocher, mérite de fixer l’attention des curieux et des artistes. La construction en est élégante, soignée et très solide ». (Essai sur la statistique de l’arrondissement de la Flèche)
  • En 1836,  Julie-Rémy Pesche en 1836 se désole : «  Verdelles, si remarquable sous le rapport de l’art, est abandonné et sert de maison de ferme aujourd’hui ». (Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe)
  • En 1862, Armand Guéraud : « la terre de Verdelles, type de belles fermes du pays, n’a pas été vendue, il y a quelques années, moins de deux cent mille francs. Et cependant, son curieux monument, qui mériterait une intelligente restauration, est bien qu’habité, dans un état presque complet d’abandon ». Néanmoins il s’extasie devant la « magnifique cheminée » du rez-de-chaussée, le « magnifique escalier (…) formé de belles pierres de lais », il constate « avec une agréable surprise que l’on retrouve l’autre cheminée ornée de gracieux feuillages » ou évoque l’ « élégante moulure arrondie » du petit escalier. Pour lui c’est « un édifice précieux de l’époque de transition du Moyen-Âge à la Renaissance ». (Le Maine et l’Anjou historiques, archéologiques et pittoresques, par le Baron de Wismes)
  • Robert Charles en 1880 : « le château de Verdelles, de construction gothique, parfaitement homogène, et d’un goût exquis ». (Guide illustré du touriste au Mans et dans la Sarthe)
  • En 1910, Edouard de Lorière surnomme Verdelles « le joyau de la Sarthe ». (Essai historique sur Verdelles. Revue historique et archéologique du Maine, t. LXVIII)
  • En 1970, André Bouton : « Verdelles reste le joyau des manoirs gothiques du Maine, on y trouve tous les éléments du plus pur style de la fin du XVe siècle ». (Le Maine: XIVe XVe et XVIe siècles)

Nombreux sont ceux qui ont laissé leurs marques à Verdelles, actes qu’il ne faut évidemment pas reproduire. Les endroits les plus improbables du château sont marqués : les mâchicoulis ont ainsi attirés nombre de visiteurs imprudents en quête de sensation fortes !

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Canton Ohio U.S.A H. Dodge 1919

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P. Morin 1810

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