Les bâtiments disparus

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Des éléments de prestige devenus inutiles.

La fuie 18e siècle, Médiathèque Louis Aragon, Le Mans

La fuie au 18e siècle, Médiathèque Louis Aragon, Le Mans

La fuie

La fuie est un des droits de la noblesse, et est soumise au « droit de fuie ». Le nombre de boulins permettait d’évaluer la superficie du domaine. Cette fuie est le symbole de l’un des privilèges de la noblesse, la chasse, notamment la chasse au vol. De plus, la chair des oiseaux était très appréciée sur les tables nobles.

Les excréments d’oiseaux, « la colombine » étaient utilisés comme engrais. Néanmoins, le nombre d’oiseaux détenus dans un pigeonnier se trouvait être d’un grand préjudice pour les récoltes.

La fuie disparaît au cours du XIXe siècle.

La chapelle

Dès l’origine du château, il y avait déjà une chapelle à Verdelles.

La présence d’un sanctuaire privé, lié à la piété individuelle de la famille, est une façon de pérenniser la mémoire des ancêtres, même si leur sépulture est située dans l’église paroissiale. Cette chapelle, à proximité château était l’un des éléments qui servait par son décor,  à mettre en avant l’honorabilité de la  famille.

Le coût de construction d’une chapelle est prohibitif d’autant plus qu’il faut rémunérer le chapelain qui va la desservir. Jusqu’en 1791, le chapelain de Verdelles possède un « temporel » qui lui apporte des revenus, c’est le lieu de la Glacière à Poillé avec la maison et ses bâtiment, et les terres et pré attenant.

Cette chapelle tombe en désuétude dès la fin du XVIe siècle, lorsque les Le Clerc de Juigné deviennent protestants. Le protestantisme apparaît dès 1526 à Laval, favorisé par Marguerite de Navarre, duchesse d’Alençon et Adam Fumé, abbé de la Couture, il se répand à la fin du XVIe siècle dans la Champagne-Hommet sous l’impulsion des seigneurs de Juigné. En effet, l’Edit de Nantes de 1598 concède aux seigneurs protestants de pouvoir pratiquer leur religion à l’intérieur de leur fief de manière plus ou moins publique. Cela favorise la dissémination de petits lieux de cultes, tels que ceux attestés sur le territoire des Le Clerc de Juigné : la Huguenoterie à Juigné, et un temple aujourd’hui disparu à Poillé.

A Verdelles, la chapelle catholique est abandonnée, et transférée et desservie dans l’église Saint-Denis de Poillé.

En 1685, la révocation de l’édit de Nantes forcera les seigneurs de Juigné à abjurer de leur foi protestante afin de conserver leur bien.

Les seigneurs de Juigné ayant déjà abandonné, à des fermiers, leur château de Verdelles, la chapelle n’est pas relevée. Au XVIIIe siècle, c’est une ruine : « la masure de la chapelle ». Elle disparaît définitivement à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle.

Une exploitation qui se transforme.

Toits à porcs et pressoirsmap

Jusqu’au début du XXe siècle, ce bâtiment était debout, on peut l’observer sur certaines cartes postales anciennes. Il évoque les

anciennes cultures et production de la seigneurie de Verdelles.

Les vignes de Verdelles: Situées sur le coteau juste à l’entrée du chemin de Verdelles, elles fournissent le vin servi à la table du
seign
eur. C’est aussi un signe d’apparat à l’entrée du manoir. Ces vignes ont disparu à la fin du 19e siècle, avec l’apparition du phylloxera. La culture de la vigne sera remplacée alors par celle des pommiers à cidre.

Le pacage des porcs à Verdelles : La présence des porcs à Verdelles est déjà connue dans les textes du XVe siècle. Le seigneur de Verdelles a droit de mener à la glandée, les porcs de son domaine dans
les bois de Beletain.

 

1900---Verdelle---mare-grange---Éd.-J.-Bouveret_2FI04270

Carte postale, début XXe siècle, cote 2 Fi 04270, archives départementales de la Sarthe

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